Cas clinique N° 4 : arthrose et laser, le cas d'un américan staff terrier

Cas clinique N° 4 : arthrose et laser, le cas d'un américan staff terrier 

Houria, chienne american staffordshire terrier née le 25/11/2012 a été présentée à la clinique vétérinaire du docteur Delsaut pour une boiterie persistante notamment. Le docteur Pascal Delsaut, nous décrit les étapes de sa prise en charge.

Houria présente depuis fin 2014  une boiterie du postérieur droit et parfois du gauche. Elle ne pose pas le pied au lever et après quelques exercices, elle  le postérieur droit  n'est plus à l’appui. Le traitement pendant deux mois avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (Rimadyl) ne donnant pas de résultat, la chienne a été mise sous chondroprotecteur, ce qui a permis une légère amélioration.

Bilan et diagnostic d’une dysplasie, RLC et arthrose

En juillet 2015, Houria nous est présentée  pour un 2ème avis et pour  une consultation en ostéopathie.

La chienne se montre extrêmement agressive  d’emblée car elle a subi auparavant, une injection mal vécue.

À l'auscultation, nous avons une suspicion de dégénérescence du ligament croisé droit et  la lecture de sa radiographie révèle une dysplasie coxofémorale  à droite, avec un défaut important de recouvrement dorsal cotation D et doute à gauche.

Le traitement en injection d'ARA 3000 Béta serait ici très utile par contre, même sous contention et muselière, il est impossible de lui administrer de l’ARA 3000 Béta en intramusculaire profonde ou en sous -cutané en dehors d'une anesthésie.

La décision du traitement ostéopathique est maintenue avant de décider d’une investigation plus poussée. Une transition alimentaire vers du J/D est mis en place.

Deux mois après, en septembre 2015, aucune amélioration n’est constatée. Un scanner est donc réalisé et confirme une dysplasie  coxo-fémorale bilatérale, plus une rupture partielle des ligaments croisés grasset D et G, plus un début d’arthrose trochée rotulienne. Le chirurgien refuse catégoriquement d'intervenir compte tenu du caractère de la chienne. Que faire ?

La thérapie laser solution efficace et non intrusive

Le propriétaire d’Houria revient à la clinique  et nous lui proposons de traiter la chienne avec la thérapie laser. La première séance est programmée à la fin du mois de septembre.

Le traitement concerne de multiples zones : chaque genou, chaque hanche, les lombaires et les cervicales en programme chronique.

A raison de deux fois par semaine pendant deux semaines ;
Puis une fois par semaine pendant un mois ;

Puis une fois tous les 15 jours pendant un mois ;

Enfin une fois par mois jusqu'en mars 2016 (soit environ trois mois)

À la mi-octobre 2015, soit deux semaines après le début du traitement par K-Laser, on constate une légère amélioration.
Un mois après le début des séances la chienne joue à nouveau sans douleur, pour des séances de jeux inférieures à 10 minutes. Par contre le non-respect des consignes de réduction de l 'activité pendant la durée de traitement avec des séquenses de jeux plus longues (15-20mn), amène une boiterie à nouveau mal tolérée. Pendant trois mois, la boiterie d’Houria est remarquée de manière intermittente en fonction des activités.

A fin mai 2016, les séances sont espacées de deux mois avec un contrôle régulier de l'activité. Le phénomène de boiterie a désormais disparu ; et depuis quatre mois la chienne American Staffordshire Terrier vient à la clinique vétérinaire sans aucune appréhension. Elle nous saute même dans les bras en arrivant, ce qui était inimaginable au début !

Docteur Pascal Delsaut Valdoie (90).